Réponse à l’évolution des contenus web, le CMS Headless fait partie de l’avenir des expériences numériques. Il permet de relever de nouveaux défis en matière de consommation de contenus sur de nouvelles interfaces. Tour d’horizon des points à comprendre sur le système de gestion de contenus sans tête !
Afin de mieux saisir le CMS Headless, un survol rapide des CMS traditionnels est nécessaire. Ces systèmes de gestion de contenus classiques réunissent généralement le back-end, dont l’hébergement des textes et l’architecture du site, ainsi que le front-end, comprenant la mise en page et le graphisme. Par contre, avec le CMS Headless, c’est-à-dire « sans tête », le front-end est écarté. Ce système permet alors de mieux gérer les contenus en laissant le soin de l’affichage au service d’un tiers. Il reste dépourvu de la partie visuelle correspondant à l’interface utilisateur.
Composé d’une API ainsi que d’une technologie de stockage et de distribution de contenus, le CMS Headless fournit du CaaS (Contenu en tant que Service). Il fonctionne généralement en tant que SaaS (Software as a Service) avec des APIs hébergées en cloud. Comme il n’existe aucune partie visuelle, toutes les technologies peuvent être utilisées avec l’apparence du front. Le stockage et la livraison de contenus se réalisent via les différentes APIs.
À titre de rappel, la gestion de contenus se répartit en étapes « production » et « livraison ». L’architecture cms Headless reste concentrée sur les capacités de production de contenus. Son référentiel d’enregistrement permet de mieux sourcer, éditer et organiser les contenus. La sécurisation et le stockage se facilitent également avec cette architecture.
Dans une telle architecture, le front-end est dissocié du back-end. Le système gestion de contenu produit des services (APIs) qui seront consommés et affichés par la latitude au front. La consommation de ces contenus comme services ne se cantonne plus au web et au mobile, mais s’élargit à d’autres terminaux et objets connectés. Il peut s’agir d’un poste téléviseur, d’une montre connectée ou d’un casque VR.
L’architecture Headless présente alors un impact considérable sur le système de gestion de contenus. Celui-ci est affranchi de toute dépendance, pour que le contenu puisse être diffusé sur des supports variés.
Le principal avantage d’un CMS Headless réside dans la disponibilité de ses contenus pour divers appareils et applications. Les éditeurs bénéficient d’une interface épurée ne présentant que le strict nécessaire, ce qui la rend plus conviviale. Claire et intuitive, cette interface peut être dotée de prévisualisateurs personnalisés. Vous pouvez accéder à toutes les données par le biais d’une interface de programmation, généralement au format JSON ou par GraphQL.
Certains points restent quand même à améliorer avec ce système gestion de contenu. En matière de RGPD, les contenus produits sont hébergés chez une tierce partie. Les interfaces sont intuitives, mais exigent un certain temps d’adaptation. Le CMS Headless n’accorde pas une liberté de mise en page aux éditeurs de contenus. Par ailleurs, il constitue un nouveau composant à gérer en plus.